Affaire des 21 millions $: Dr Kouressy Condé doute de l’information et donne des leçons à la presse

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La révélation faite par la radio espace sur une histoire de tentative de détournement de vingt millions de dollars à la Banque centrale de la République Guinée continue de faire réagir.
Après les réactions de Cellou Dalein et de Sidya Touré sur cette affaire de volatilisation d’argent, c’est au tour d’un membre de la société civile guinéenne de se prononcer sur cette affaire.

Interrogé ce mercredi par un reporter de guineemonde sur la question, le président de la CANEG (Convention des acteurs non Etatiques de Guinée) Dr Sékou Kouressy Condé, a affirmé que la révélation faite par nos confrères souffre de clarté.

« Je pense que jusqu’à bénéficie d’inventaire, il faut considérer que c’est faux. Je dis, quelle est la preuve? Par ce que la preuve ce n’est pas une note qu’on vous envoie par ce qu’elle n’est pas signée. Les sources ne sont pas avouées. Moi j’ai été victime de mensonge, je sais ce que ça fait. Je connais la responsabilité de la presse, des médias dans le développement d’un pays, dans la cohésion d’un pays.
Je sais que nous avons tous contribué à donner autant de pouvoir possible aux médias. Et nous souhaitons que la transparence puisse prévaloir. » A t-il dit.

Selon lui, même si la société civile va continuer à se battre au côté de la presse, il y a l’image du pays qui compte. « Déchirer le pays avec l’amusement et plaisanterie, ça ne grandit personne.. »

« Il faut réunir suffisamment de preuves avant d’affirmer. Il faut un débat contradictoire quel que soit le sujet. Il faut que le pour et le contre soit évalué  » fait il remarquer.

Selon lui, les questions qui sont posées dans cette révélation sont très sérieuses mais elles n’ont pas été suffisamment étoffées, alors qu’elles sont grave.

Dr Kouressy pense que la presse doit traiter les dossiers d’enquêtes de façon sérieuse et indépendante, pour éviter que des journalistes ne soient poursuivis. Car, dit il, ce sera encore la société civile, qui va se lever pour pour parler d’atteinte à la liberté d’opinion. « Il y a le droit, mais y’a aussi le devoir. »

« Nous nous sommes permis de poser de questions. Epuis, à la Banque Centrale, ils sont catégoriques. On dit que y a pas eu de détournement. Maintenant à qui nous allons nous adresser? Vous, vous dites que y a eu détournement, eux ils disent qu’il n’y a pas eu, donc y a eu une contradiction. Le pays n’a pas besoin de ça. Si quelqu’un a des préjudices, mais qu’il porte plainte. Si quelqu’un a des preuves, qu’il les confronte, la Guinée c’est 12 millions d’habitants, on se connait tous. »

L’ex ministre ajoute que la Guinée est un pays de mensonge. « Nous sommes dans un pays, ne l’oubliez jamais ou des personnes ont été pendues et après on s’est rendu est c’est vrai ou c’est faux. C’est ça notre pays. Le mensonge paye ici malheureusement, le doute paie ici malheureusement. La présomption d’innocence n’est pas quelque chose qui paie dans un pays pauvre.

On considère toujours que celui qui a un titre ou un peu d’argent, il faut l’abattre. Moi je pense que, il faut calmer les choses. Il faut faire en sorte que le monopole de l’investigation soit caractérisé par la vérification. »

Pour vous, les révélations faites par la radio espace ne tiennent pas l’avons nous interrogé ?

« Je n’ai pas de preuves. Je dis tout simplement, en pareil circonstance, il faut dire, nous avons parlé avec le gouverneur de la BCRG, voici ce qu’il nous a dit. Et nous avons parlé avec la personne qui nous envoyé, voilà ce qu’elle nous a dit. Je recommandrais qu’on interroge différentes parties concernées avant d’incriminer » suggère Dr Sékou Kouressy Condé.

La presse est une véritable force. Elle peut rapporter, elle peut aussi nuire. Il faut faire attention, l’être humain est très fragile. « Nous appelons donc à la vérification des sources » conseille ce membre de la société civile guinéenne .

Siddy Koundara Diallo pour Guineemonde.com

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