Face à la propagation de la pandémie du coronavirus, les associations des jeunes de Koundara, ses ressortissants à Conakry ainsi que la diaspora de Koundara ont décidé d’unir leurs actions pour venir en aide à leurs parents dans la lutte contre le covid-19. Pour en a parler sur cette initiative, guineemonde a tendu son micro au coordinateur provisoire de ces associations.
bonjour, présentez vous à nos lecteurs ?
Bonjour, je suis Mamadou Bil Boiro, coordinateur provisoire des associations des jeunes de Koundara.
Parlez nous de cette coordination des associations des jeunes de Koundara ?
Depuis que la Guinée a enregistré son premier cas de Coronavirus, nous avons aussitôt contacté tous les responsables d’associations des jeunes et ressortissants de Koundara. On leur a proposé de lancer une campagne de collecte de fonds pour aider nos parents dans la préfecture à faire face à la pandémie. Et dans une dizaine de jours on a réussi à mobiliser assez de fonds pour acheter suffisamment des kits de lavage de mains, des cartons de savon et d’eau de javel pour donner à nos populations.
Quelles sont les structures qui se sont mobilisées pour cette chaîne de solidarité ?
Toutes les associations de la préfecture qui sont d’ailleurs représentées à Conakry ici. C’est-à-dire toutes les sous-préfectures (Sambailo, Youkounkoun, Gingan, Terméssé, Saréboido et Kamabi) et les associations des jeunes de la commune urbaine de Koundara. Au total douze associations et les ressortissants de Koundara en Europe (France, Espagne..) et États-Unis ont agi pour cette mobilisation.
Vous avez réussi à mobiliser combien pour cette initiative?
Donc, grâce à la mobilisation de tous, on a récolté 25 000 000 GNF (vingt cinq millions francs guinéens) en dix jours de collecte.
Qu’avez-vous fait de ce montant ?
On a acheté 300 seaux à robinets pour le lavage de mains, 7 cartons de savon diamant, et trois douzaines de cartons d’eau de javel.
Après la collecte, vous fait quoi de ces kits que vous venez de nous énumérer ?
Bien avant la fin de la collecte, on a d’abord étudié comment faire la répartition pour que toutes les composantes de la préfecture puissent en bénéficier.
Alors on a comptabilisé 55 districts pour les 6 six sous-préfectures. C’est à partir de cette cartographie qu’on a travaillé pour la distribution afin que chaque district puisse avoir au minimum trois kits de lavage de mains. Aujourd’hui je peux vous dire que toutes les localités de Koundara ont des kits de lavage de mains.
remise des kits dans une sous-préfecture
En dehors de tout ce que vous venez d’énumérer, qu’est-ce qui a été fait au près des populations, notamment côté sensibilisation ?
Effectivement, nous avons pu, grâce à la mobilisation des autorités préfectorales, qui, dès que nous sommes rendus à Koundara, ont mis à notre disposition les agents de santé de toutes les structures décentralisées. Ce qui nous a permis qu’à chaque district d’avoir l’accompagnement des agents de centre de santé qui sensibilisait les populations en plus de ce que nous aussi avons fait. L’idée est d’impliquer au maximum les professionnels de santé dans le cadre de la sensibilisation. Et donc, durant les 10 dix jours de campagne de sensibilisation et de distribution de kits que nous avons fait là-bas, ont permis à nos parents de comprendre les danger de cette pandémie afin de la contrecarrer.
Pensez vous que vos messages ont été largement compris par les populations de Koundara ?
Je crois que les populations ont bien compris le message. Parce que quand nous sommes arrivés le lundi 10 avril dans la commune urbaine, les autorités ont mis à notre disposition la radio locale. On a véhiculé des messages de sensibilisation à l’endroit de nos parents, frères et soeurs sur les modes de prévention du Covid-19. Je peux dire qu’avec l’implication des présidents de district et les professionnels de santé dans le cadre de la sensibilisation, le message a été compris.
Quel message à l’endroit de toutes ces personnes qui ont accepté de contribuer pour préparer la riposte contre le Coronavirus à Koundara ?
Je dois d’abord remercier tous les fils de Koundara. Parce que quand on a mis en place cette initiative, tout le monde s’est levé comme un seul homme. Je veux parler de la fédération des associations des jeunes en Espagne, de la France, bref de toute l’Europe qui ont agi à travers l’association (Cercle de Badiar), les enfants de Koundara résidents à Conakry ici. Bref sans distinction, tout le monde s’est senti concerné pour la cause de Koundara. Je leur dis tous, merci.
J’ai vu tous les enfants de Koundara se lever. Chacun a ténu à ce que son franc soit de dans. J’ai compris une fois quand il s’agit de Koundara, tout le monde est uni dans l’intérêt de la préfecture.
Votre mot de la fin
Je ne peux terminer sans remercier tous les fils de Koundara. J’ai compris qu’en dehors des considérations politiques,es fils de Koundara peuvent s’unir autour d’un idéal. Je les remercie et les encourage à continuer sur cette dynamique.
Je remercie les représentants locaux de la coordination, les autorités préfectorales, les sages et jeunes de Koundara.
Ce n’est qu’un début et je pense que ça va continuer à travers d’autres actions avec les associations ou la coordination.
La richesse de Koundara, c’est les hommes, et lorsque nous sommes unis, on est capable de faire ce qu’une préfecture qui a des richesses sous son sol ne peut pas faire.
Distribution des kits
Entretien réalisé par Amadou Diallo pour guineemonde.com
