Remous sociaux en Guinée : 4 manifestations coïncident lundi 26 février prochain

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Décidément, les semaines se succèdent et vont de plus en plus mal en Guinée. Le gouvernement ne finit pas de faire face à une crise qu’une autre frappe déjà à sa porte.

La grève des enseignants déclenchée par Aboubacar Soumah il y deux semaines continue de miner le système éducatif guinéen alors qu’une sortie de crise ne semble pas pointer à l’horizon. Car le gouvernement ne reconnait pas la légalité de Soumah et souhaite que le SLECG reprenne son congrès. Soumah refuse et appelle à la continuité de la grève au risque même d’une année blanche en Guinée comme vous le lisiez hier sur votre quotidien Guineemonde.com. Voilà la première crise…

Dans le cadre justement de cette grève des enseignants, Un collectif de jeunes de la société civile guinéenne prévoit de marcher lundi 26 février prochain au centre-ville de Conakry pour demander le règlement de la crise. Un courrier a été adressé à la présidente de la délégation spéciale de Kaloum. La marche est sensée partir du carrefour du port autonome à 9h30 en passant par la bourse du travail et le ministère de l’éducation nationale. Les organisateurs espèrent réunir 500 personnes, Comme vous le lirez dans la lettre ci-jointe. Voilà la deuxième crise…

Sur un autre front, le président Alpha Condé et son gouvernement font face à un autre groupe de frondeur à savoir l’UGTG, union générale des travailleurs de Guinée. Ce groupe syndical annonce la tenue de sa grève pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs pour le lundi 26 février prochain. Pour le secrétaire général adjoint de ce syndicat, Aboubacar Sidiki Mara, c’est le gouvernement qui semble tout faire pour que la situation dégénère. Voilà la troisième crise…

Sur le front numéro 4, l’opposition républicaine dans son ensemble rejette les résultats des élections communales du 4 février dernier, proclamées par la CENI hier Jeudi. Lors d’une rencontre avec la presse ce vendredi 23 février 2018, les membres de cette opposition ont annoncé la reprise des manifestations ce lundi 26 février 2018 sur toute l’étendue du territoire national. Cette série de manifestation commence par une journée ville morte le premier jour de la semaine. Les mécontent réclament entre autre la destitution de tous les magistrats qui disent-ils, ont facilité la fraude, Le départ de la CENI actuelle et le limogeage au plus vite de certains ministre comme Oyé Guilavogui des transports et Taliby Sylla de l’énergie, cité nommément par les cadres de l’opposition pour comportement qui met la paix en danger dans le pays. Voilà la quatrième crise…

Tous ces mouvements se tiendront à Conakry dans la semaine plutôt chargée en perturbation qui s’annonce. Des séries de mouvements qui devront sans doute être gérées par une police et une gendarmerie qui est pourtant dans un fort émoi, en raison de l’assassinat récent de l’adjudant-Chef Nfamara Cherif Yansané qui a regagné sa dernière demeure ce vendredi 23 février 2018 à Conakry.

Attention donc à ce cocktail plutôt inquiétant de mouvement sociaux. En espérant que ces annonces poussent le gouvernement à prendre la vraie mesure de la situation pour s’activer ce week-end pour trouver des solutions qui bénéficieront à un peuple de Guinée qui ne sait plus sur quel pied danser.

La lettre des jeunes de la société civile adressée à la présidente de la délégation spéciale de Kaloum

A Barry pour Guineemonde.com

620155637

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