TPI de Mafanco: le procès des enseignants syndicalistes renvoyé pour réquisition et plaidoiries

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Comme l’a annoncé guineemonde dans la mâtiné de ce jeudi 16 janvier, le procès des enseignants syndicalistes a poursuivi son cours normal au tribunal de première instance de Mafanco. Mais le verdict n’a pas été rendu.

Au terme de plus de 5heures de débat entre substitut du procureur, témoin et la défense, le tribunal a renvoyé le procès vendredi 17 janvier pour les réquisitions et plaidoiries.

Les douze enseignants syndicalistes membres du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ont été ramenés en prison.

Pour l’un des avocats du collectif de la défense, ce procès est une honte pour la justice guinéenne. ”C’est une tristesse de voir la mascarade du droit dans notre pays”regrette Me Salif Béavogui.

Pour lui, cette affaire ne devrait arriver jusqu’à ce niveau. Parce que les enseignants qui font l’objet de poursuite sont dans une période de réclamation de leurs droits, qui consiste à la demande d’une revalorisation salariale.

Revenant sur les causes de ce procès, l’avocat rappelle que c’est le proviseur du lycée Bonfi qui, opposé à la grève déclenchée par le SLECG, a fait arrêter et déshabiller un enseignant du nom de Ibrahima par ce que cet éducateur a observé la grève. Ce même proviseur a ordonné l’arrestation de deux élèves de son établissement. Ceux écoliers sont toujours incarcérés sans procès explique explique-til.

Parmi ces enseignants syndicalistes qui étaient à la barre, ce jeudi, les 9 ont été arrêtés le 11 janvier dans ce même lycée sous l’ordre du proviseur. Alors qu’ils étaient là-bas pour avoir les nouvelles de cet enseignant qui a été humilié devant ses élèves.

Pour l’avocat Me Salif Beavogui, le procureur de Mafanco qui a reçu le dossier n’avait d’autre solution que de le classer “parce que tout simplement y avait pas d’infractions.”
C’est pour vous dire qu’il n’y a pas de justice. Mais nous collectif d’avocats, nous allons nous battre pour défendre la légalité. C’est un procès de la honte. Nos clients ont rejeté toutes les charges portées contre eux ” flumine Me Béavogui.
Il ajoute que, “c’est plutôt le proviseur qui devrait être à la barre pas ses clients” .

Au lieu d’envoyer ces enseignants en prison, le gouvernement devrait plutôt les appeler et négocier autour de leurs revendications, conseille Maitre Salif Béavogui.

Pour rappel, ces douze enseignants notamment le secrétaire adjoint du SLECG Abdoulaye Portos Diallo et Amara Mansa Doumbouya sont respectivement jugés pour provocation directe à un attroupement par discours et paroles (art 632 du code pénal.)

Siddy Koundara Diallo pour guineemonde.com

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