La grève des enseignants continue à travers le pays. Les jours se suivent et se ressemblent dans l’univers des écoliers Guinéens avec des enseignants qui boudent les salles de classes et les élèves qui restent à la maison pour certains et manifestent leurs colères dans les rues pour d’autres.
Le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheur de Guinée (SLECG) est attendu autour des tables de négociation pour trouver une sortie de crise. Aboubacar Soumah n’est pas contre cette donne, mais à deux conditions à savoir, la levée de suspension de son salaire qu’il ne perçoit pas depuis octobre 2017 et le payement des 40 % d’augmentation liés à la Valeur Monétaire du Point d’Indice salariale avec effet rétroactif de deux mois. Sans cela, a laissé entendre Soumah ce jeudi 22 février 2018 sur les ondes de la radio Espace, pas de négociation même si cela risque de causer une année blanche en Guinée
» Sans ça pas de Dialogue. Sans ça pas de dialogue (insiste-il NDLR). Même s’il faut faire une année blanche on fera l’année blanche. Nous ne pouvons pas continuer à vivre dans cette précarité alors que les autres sont entrain de mener une vie ostentatoire. On voit ici des ministres rouler dans des véhicule de 500 millions de nos francs. Quand vous divisez cela par le salaire du plus haut payé de l’éducation, 3 millions, ça peut payer combien d’enseignants ? »
Le syndicaliste Aboubacar Soumah dans un ton sec a réaffirmé que le congrès du 26 janvier 2018 ne sera pas repris. Le blocus continu donc et les chances de voir cette grève s’arrêter dans le consensus s’amenuisent. Tous les regards sont désormais tournés vers le président Alpha Condé qui ne s’est pas prononcé personnellement sur la question depuis la reprise de la grève le 12 février dernier.
A Barry pour Guineemonde.com
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