La contestation des résultats des dernières élections communales du 4 février 2018 continue de plus belle en Guinée. La majorité des partis politiques de l’opposition ont dénoncé des fraudes massives à travers le pays, orchestrées par le parti au pouvoir selon les cadres de ces formations politiques.
C’est d’ailleurs pour ces raisons que les partis membres de l’opposition sont entrain de mener une série de manifestations pour demander le départ de certains ministres du gouvernement et le renvoi de certains magistrats qu’ils accusent d’avoir modifié les résultats des urnes.
Pour calmer donc la situation, la CENI est dans une dynamique d’accepter de revoir certains point de revendications de l’opposition dont le chef de fil dit avoir des preuves tangibles des cas de fraudes et souhaite coûte que coûte être entendu. Cette « éventuelle » retouche des résultats qui ne repose sur aucun principe juridique ne plait pas aux cadres de tous les partis politiques.
C’est le cas du parti de l’espoir et du développement national PEDN dont le chargé de communication Faya François Bourouno a laissé entendre que « Le PEDN ne partage pas cet avis parce que c’est encore une fois une entorse qu’on fait à la loi. Pour nous juridiquement ce n’est pas faisable et techniquement aussi ce n’est pas possible. Si on accepte cela c’est ouvrir une opportunité au parti au pouvoir, d’avoir le contrôle de toutes les circonscriptions. Aucun texte de lois ne prévoit que la CENI après les délais requis puisse ouvrir encore le carnet de comptage des voix ».
Pour Faya François Bourouno, le point de vue du parti de Lansana Kouyaté est sans équivoque. Il faut tout simplement annuler cette élection « Notre position, elle est claire. Cette élection, le niveau de fraude justifie normalement et suffisamment la nécessite de prendre une décision d’annuler ce vote et reprendre une nouvelle élection ».
François Bourouno estime que cette démarche de la commission électorale nationale indépendante de rencontrer les partis grognons, vise à aider le gouvernement à calmer les nerfs d’un côté en attendant de faire face à un seul front à la fois. Faisant allusions aux nombreuses crises qui minent le pays dont les séries de manifestations de l’opposition et la grève des enseignants.
A Barry pour Guineemonde.com
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