Après plusieurs mois d’activités, L’Agence Guinéenne pour la Transparence (AGT) organisé ce jeudi 9 décembre 2021 la cérémonie de clôture du projet de lutte contre le blanchiment de capitaux résultant de la corruption dans les secteurs privés de l’immobilier et des négociants en pierres et métaux précieux. L’événement s’est tenu dans un réceptif hôtelier de Conakry.
La cérémonie de clôture a connu la présence d’importantes personnalités dont le coordinateur des programmes de la fondation OSIWA Abdourahmane Diallo, le président de Publier Ce Que Vous Payez, Dr Alpha Abdoulaye DIALLO, l’ancien ministre de la citoyenneté Mamadou Taran Diallo, et le président de l’union des consommateurs.
Ce projet a été donc mis en oeuvre par l’AGT à grâce à un appui technique et financier de la Fondation OSIWA. Composé d’un ensemble d’activités le projet s’est déroulé sur une période de 12 mois.
L’objectif principal du projet est d’augmenter le nombre de professionnels et d’entreprises des secteurs de l’immobilier et des négociants en pierres et métaux précieux qui mettent en oeuvre efficacement les pratiques de lutte contre le blanchiment d’argent afin de mieux détecter, prévenir et signaler le blanchiment d’actifs issus de la corruption.
« En effet, cette rencontre marque le couronnement d’un ensemble d’activités ayant permis de doter les secteurs privés de l’immobilier et des négociants en pierres et métaux précieux des capacités et des compétences pour jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Plus spécifiquement ce projet a permis de fédérer les efforts des bénéficiaires et de se mettre en une structure représentative capable de mettre en oeuvre les politiques liés à son fonctionnement d’un côté et de l’autre côté la mise en oeuvre du processus de conformité suivant les normes nationales et internationales relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux. Depuis août 2020, nous avons ensemble échange sur les notions conceptuelles de la lutte contre le blanchiment de capitaux, l’identification des clients et des bénéficiaires effectifs, les signaux d’alerte, l’identification des personnes politiquement exposées processus de mise en oeuvre de la conformité, le cadre légal national, sous régional et international ai que les obligations de vigilance et déclaratives » a déclaré M. Mamadou Kanah Diallo.
De façon participative avec les bénéficiaires et en collaboration avec les partie prenantes des résultats suivants ont été obtenus.
Les professionnels des secteurs des négociants en pierres et métaux précieux sont formés sur les notions de lutte contre le blanchiment de capitaux, sensibilisés sur les méfaits de ce fléau et sont capables de mettre en œuvre le processus de conformité ; Les professionnels des secteurs de l’immobilier sont formés sur les notions de lutte contre le blanchiment de capitaux sensibilisés sur les méfaits de ce fléau, formalisés en une structure faitière et sont capables de mettre en oeuvre le processus de conformité à précisé M. Kana Diallo.
Dans son allocution, Abdourahmane Diallo, coordinateur des programmes de la Fondation OSIWA en Guinée à dégagé les raisons qui poussé leur organisation à accompagner ce projet.
« Les pays en voie de développement comme la Guinée n’est pas épargné par le phénomène de blanchiment de capitaux. Notre partenaire a mobilisé des structures notamment l’ONAPI et l’union des orpailleurs de Guinée parce que c’est des secteurs où le phénomène des argentiers viennent le plus souvent pour faire du blanchiment d’argent dans l’immobilier ou l’orpaillage. C’est pourquoi nous avons appuyé notre partenaire qui a mobilisé ces deux structures pour renforcer leurs capacités et les aider aussi à s’organiser en des structures nationales. Ils ont pu avoir un agrément et tout ce qu’il faut, il suffit maintenant de travailler sur ces questions de blanchiment d’argent, les outilleur sur les lois, comment reconnaître les clients, leurs profils. Le blanchiment d’argent impacte beaucoup les systèmes financiers ça peut-être aussi source d’instabilité dans certains. Ça peut nuire à certaines économies » a ajouté le Directeur des programmes de la Fondation OSIWA.
De son côté, le directeur exécutif de l’organisation nationale des Professionnels de l’immobilier a salué ce projet. Amadou Négué Diallo est revenu sur les acquis.

Amadou Négué Diallo, directeur exécutif de l’ONAPI
» Nous avons pu organiser des séances de travail et plusieurs ateliers afin de diagnostiquer le problème de l’immobilier en Guinée et faire de proposition en terme de solutions. Cette collaboration nous a permis de créee l’ONAPI (organisation nationale des Professionnels de l’immobilier). Beaucoup d’activités ont été réalisées dont entre autres : l’élaboration du règlement intérieur, l’obtention d’un récépissé de fonctionnement, l’élection des membres des organes de l’ONAPI, l’élection des membres de la direction exécutive, l’élaboration d’un plan d’action annuel, la rédaction d’un mémorandum relatif à l’immobilier destiné à l’Etat guinéen » a précisé Amadou Négué, le directeur exécutif de l’ONAPI qui n’a pas manqué de souligner des obstacles majeurs dont ils font face dans le secteur de l’immobilier.
Il s’agit entre autre la fixation fantaisiste des prix des avances par les bailleurs la recrudescence des conflits domaniaux et l’expropriation des terres au nouveaux acquéreurs pour ne citer que ceux là.
Pour l’ancien ministre de la citoyenneté et de l’unité nationale, président fondateur de l’AGT, l’objectif a été atteint. « Nous sommes satisfaits de savoir que l’objectif cet atelier est atteint. Parce que nous sommes sûrs que le président de l’union des consommateurs de Guinée ouvrira aussi d’autres brèches. Mais que les orpailleurs et les immobiliers viennent deviennent aujourd’hui des sentinelles pour éviter que leur secteur soit un secteur de sauvegarde de ceux qui détournent aussi blanchient l’argent de l’Etat » a déclaré Mamadou Taran Diallo.
Aboubacar Diallo
Pour Guineemonde.com
Tel: (00224) 628863467