Depuis des mois la république soeur du Mali connait une crise politico-sociale. Celui qui est venu au pouvoir en 2012, après avoir été élu, les maliens espéraient retrouver leur vie normale.
Mais force est de constater que le peuple semble être déçu. Ibrahima Boubacar Keïta n’a pas pu faire face aux véritables problèmes qui les préoccupent. Des terroristes qui dictent leur loi sur une partie du territoire malien, notamment au nord. Les autorités sous des yeux impuissants devant ses hommes qui se disent, des musulmans, qui tuent, un peuple qui n’a aucune force de répliquer devant ces hommes qui salissent cette religion à laquelle, ils se disent être des fidèles.
Comme on le dit, tout dépend du début. De Modibo Keita, Moussa Traoré, via Amadou Toumany Touré en passant par Ibrahim Boubacar Keita, tous ont quitté le pouvoir par coup d’Etat. Depuis des mois, le Mali subit une crise sans précédent. Les terroristes multiplient les attaques au nord du pays, les guerres intercommunautaires s’accentuent aussi dans la région. En plus, le grand mouvement social, M5, dirigé par le ‘’puissant’’ imam Dicko, qui a organisé des manifestations, dans la capitale malienne, Bamako, pour exiger ‘’la démission du président et la dissolution de l’Assemblée Nationale’’. Et les émissaires de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDAO), qui étaient au Mali depuis quelques jours, se sont vus confronter à une situation confuse. Une mutinerie en cours alors ils sont dans le pays.
Du camp de Katti à Bamako, sur une distance de 15km, ces mutins ont quitté de cette garnison l’une des plus importantes d’ailleurs, pour aller dans la résidence du président, IBK. Comment cela peut-il se faire sans qu’aucune résistance de la part des gardes présidentielle armée jusqu’aux chevilles ? Des tirs de résistances, pour couvrir le président, n’en a presque pas eu. Ainsi le président est conduit par les mutins, de Bamako à Katti, sans aucun archer d’à la présidence ne fasse un pas. Généralement, si un président Africain tient au pouvoir, et une tentative de coup d’Etat s’exerce pendant que ce dernier n’est pas à l’extérieur du pays, il donnera des ordres de résistances à ses sbires, (gardes), si ce n’est bien sûr que, ce n’est pas les siens qui veulent le renverser.
De la matinée, les défilés et des tirs ont commencé par les mutins et même ils auraient donné un ultimatum à IBK, de démissionner avant 14heures locale, du 18aout 2020. Si le président tenait au pouvoir, il allait chercher à se cacher ou une farouche bagarre entre l’armée malienne allait avoir lieu. Mais Ibrahima Boubacar Keita, craignait il, la ‘’honte’’ qu’on dise, un imam avec son mouvement, l’ont poussé à démissionner ? Je crois que c’était cela, la grande inquiétude, car en Afrique, un président ne démissionne pas parce qu’il a commis des fautes mais plutôt parce que l’armée a pris le contrôle.
De toutes les façons, il est sorti par la petite fenêtre mais le bain de sang a pu être évité. Cela, il faut s’en féliciter.
Souleymane Bah, journaliste.