La grève des enseignants sur toute l’étendue du territoire national est entrée dans sa quatrième semaine ce lundi 05 mars 2018. Les élèves ne font pas cours, les parents ne savent plus quoi faire et pourtant les négociations entre les cadres du SLECG et du gouvernement bloquent.
Cette situation qui perdure inquiète de nombreux guinéens qui ne souhaitent que voir désormais le bout du tunnel. C’est le cas de la présidente du conseil économique et social et ancienne syndicaliste reconnue Hadja Rabiatou Serah Diallo.
Elle pense que l’heure est grave » L’heure est grave et c’est vraiment inquiétant il faut oser se le dire. On est même entrain de perdre plus que ce que les enseignants ont demandé. On a eu des pertes en vies humaines, y a eu des destructions, mais ce qui est encore plus grave, c’est que les enfants sont entrain de perdre l’éducation, hors c’est l’avenir demain. Il ne faut pas qu’on se prête à ce jeu «
La Syndicaliste qui a mené les grands mouvements de grève de 2007 sous le régime du général Lansana Conté estime que le blocus dans les négociations entre SLECG et gouvernement réside à la non-volonté de chacune des parties à abandonner une partie de ses vœux. Pour elle » Il faut que chacun des groupes renonce à une partie de sa dignité pour voir la nation en face, voir l’avenir des enfants parce que les enfants aussi ont un droit. Et il faut aussi éviter que ces enfants ne se révoltent pour descendre dans la rue. Un mois, c’est vraiment trop. On ne peut pas gagner les 100% de ce qu’on demande autour d’une table de négociation «
Les négociations entre la commission mise en place par le président de la république et les membres du SLECG reprennent ce lundi 05 mars 2018 au palais du peuple de Conakry. La présidente du CES souhaite que les deux partie s’entendent.
A Barry pour Guineemonde.com
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