Aujourd’hui il n ‘est un secret pour personne que la société civile guinéenne traverse depuis un temps une guéguerre qui empêche toute action collective dans le débat national. Guéguerre qui résulte notamment de divergence de vues et d’idéologies entre les différents acteurs concernés. Le CNOSCG dirigé par Dansa Kourouma est notamment accusé par ses pairs de la société civile comme le FNDC ,la PECUD…d’être un instrument au service du régime défunt. Des langues s’élèvent même pour réclamer une exclusion pure et simple du CNOSCG dans le débat national sous prétexte qu’il ne peut plus être un interlocuteur légitime au sein de la société civile Guinéenne. Mais pour bien comprendre les dessous posons nous un certains nombre questions :
LE CNOSCG EST-IL UNE ORGANISATION REPRÉSENTATIVE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ?
Pour répondre à cette question rappelons un fait. Rappelons que le CNOSCG dirigé aujourd’hui par DANSA KOUROUMA a un passé dans ce pays. Un passé incarné par feu Sekou Ben Sylla qui a été au-devant de toutes les luttes citoyennes sous l’ère conte. De ce fait le CNOSCG est l’une des organisations de la société civile Guinéenne la plus ancienne. Cette ancienneté a fait que cette structure a eu le temps de se diversifier et de se faire représenter sur l’ensemble du territoire soit à travers des organisations de jeunesse ou de femmes. Le CNOSCG a eu le temps de diversifier son champ d’action dans divers domaines et dans plusieurs champs d’actions au-delà des questions politiques et électorales. Donc il est vrai aujourd’hui que la tête de Dansa Kourouma pose problème mais l’héritage de SEKOU BEN SYLLA a laissé une marque profonde sur le fonctionnement et la représentativité du CNOSCG qui est aujourd’hui à mon avis l’organisation de la société civile la plus représentée et diversifiée à travers le pays mais certains me diront que le FNDC est aussi représenté sur l’ensemble du territoire, oui mais .
LE FNDC , la PECUD ONT-ILS RÉUSSI A DIVERSIFIER LEURS CHAMPS D’ACTIONS AU-DELA DES QUESTIONS POLITIQUES POUR POUVOIR SE TARGUER LE DROIT DE PARLER AU NOM DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ?
D’abord rappelons que la société civile considérée traditionnellement comme 《 une composante non politique de la société 》 ne peut résumer son champs d’action sur des questions politiques et électorales quand bien même elle est incontournable dans la consolidation des valeurs démocratiques et libertés fondamentales. Au-delà des questions politiques la société civile s’intéresse à des questions de citoyenneté, d’insertion professionnelle et d’employabilité des jeunes , de lutte contre la pauvreté et tant d’autres. Partant de cette remarque, je peux dire sans risque de me tromper que le FNDC, la PECUD…ont joué un rôle incontournable dans la consolidation des valeurs démocratiques mais ces organisations peinent à se faire remarquer dans toutes les missions dévolues à une société civile comme mentionné ici haut. Donc, de ce fait il est difficile aujourd’hui pour le FNDC, la PECUD…de supplenter le CNOSCG dans le débat national. D’ailleurs le FNDC disparaîtra certainement quand la question de la constitution sera réglée mais le CNOSCG de Dansa Kourouma quoique discrédité continuera à exister.
Donc pour terminer , à mon humble avis , on ne peut écarter Dansa kourouma sur la base de simples dénonciations dans les médias et sur la toile. Il faut créer des structures associatives qui peuvent avoir des objectifs variés au-delà des questions politiques. Tant qu’il n y aura pas une organisation d’envergure nationale qui va au-delà des objectifs précis et éphémères du FNDC le CNOSCG restera toujours l’interlocuteur incontournable lorsqu’il sera question de parler au nom de la société civile. Helas ce CNOSCG a longtemps cessé d’être ce qu’il fut au temps de sekou ben Sylla. Mieux le militantisme dont on accuse Dansa Kourouma, les autres leaders de la société civile ne peuvent être exemptés de cette reproche. D’où la nécessité de poser véritablement le débat sur la société civile Guinéenne qui est soit à gauche ou à droite, jamais au centre.
Pathé Rachid Diallo
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