EDUCATION : LES CRISES SCOLAIRES SONT PARFOIS NÉCESSAIRES

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Depuis quelques années, l’école guinéenne est constamment secouée par une série interminable de crises.

Les multiples «grèves générales et illimitées» du SLECG, la dislocation de certaines structures syndicales, l’«intifada» entre anciens camarades syndicalistes, les bras de fer et attaques via médias interposés entre syndicats gouvernement ou entre syndicats et syndicats, la révolte des élèves ou l’appel au boycott des cours par les étudiants, les agressions des élèves du privé par ceux du public,…sont autant de crises que connait le monde scolaire.

Les conséquences sont graves, parfois désastreuses : casses de biens publics et privés, agression de passants (piétons et automobilistes), baricade des voies de circulation, coups et blessures, mort d’hommes,…

Ces conséquences négatives des crises scolaires sont déplorables, fâcheuses et condamnables. Elles sont expression même de l’incivisme qui caractérise notre société dans sa globalité.

Par ailleurs, force est de reconnaitre qu’une crise, quelqu’elle soit, a des côtés positifs. Le principe est simple et universel : Rien n’est négatif à cent pour cent, rien n’est également positif à cent pour cent.

C’est pour cela, en Chinois, «on écrit le mot  »crise » en mêlant deux symboles, celui du danger et celui de la chance.«
Chaque crise, à la fois, provoque un choc-le danger- et lance un défi la chance. Et la manière dont on l’affronte est déterminante pour lui trouver une issue.»

Concernant le cas particulier des  »crises scolaires », elles ont deux principaux avantages : Révélation et interpellation.

Parlant du caractère révélateur des crises scolaires, il faut noter, concrètement, que le système éducatif guinéen est très déliquescent, moribond même. Et, généralement, cette pitteuse situation orchestre des remous tels : les grèves reccurentes des enseignants réclamant de meilleures conditions de vie et de travail ; les manifestations d’élèves et/ou d’étudiants exigeant une formation de qualité et un cadre d’étude adéquat ; etc.

Quant au caractère interpellateur des crises scolaires, il faut oser le souligner, ce sont des occasions, des opportunités en or pour les différents acteurs su système éducatif dont l’Etat, de prendre conscience de ses multiples défis et s’en faire face envue de trouver des solutions idoines.

On ne devrait, donc, par chercher à étouffer les crises scolaires, à les nier, à les contourner à les ajourner.
La qualification de l’éducation en dépend, largerment.

Aboubacar Mandela CAMARA
Sociologue/Consultant en éducation/Auteur
Tél : 628133609

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