Le syndicat libre des enseignants et chercheur de Guinée (SLECG) fait planer la menace d’une grève sur la Guinée au début du mois de Février 2018. Aboubacar Soumah et ses compagnons ne comptent pas lâcher prise concernant leurs revendications pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants guinéens.
Le syndicaliste rebelle comme on l’appelle au sommet de l’Etat, qui avait récemment été exclu du SLECG par Louis Mbemba Soumah et Sy Savané est semble-t-il revenu plus fort qu’avant avec le soutien de sa base. Soumah prépare même un congrès électif demain Vendredi 26 janvier 2018, qui pourrait le porter officiellement à la tête du syndicat des enseignants.
Cette grève qui risque fortement de perturber les élections communales prévues le 04 février prochain inquiète plus d’un. C’est pourquoi, le leader de l’union des forces républicaines (UFR) a tenu à proposer une solution de sortie de crise. Sydia Touré, s’exprimant dans l’émission GG de la radio Espace souhaite une approche collaborative du gouvernement dans ce dossier.
» Je suis pour la négociation. En tant que leader, j’ai écouté les uns les autres. J’ai reçu les syndicalistes et nous avons discuté et j’ai passé le message de telle façon que le dialogue ne soit pas rompu. J’ai dit au président (Alpha Condé Ndlr) qu’on a beau dire que les syndicalistes qui appellent à la grève sont des rebelles, si leur appel est suivi, ça veut dire que ce ne pas eux les rebelles. Dans ses conditions, la préoccupation essentielle de l’Etat, c’est de préserver le secteur de l’Education. La négociation, ce n’est pas l’arme des faibles, c’est de permettre d’avoir un temps pour réagir dans de meilleures conditions » a dit Sydia Touré
Poursuivant, le patron de l’UFR estime que la crédibilité des parties est le plus important en pareille situation « Si vous n’êtes pas prêt aujourd’hui à accepter un certain nombre de chose, s’il y a de la crédibilité dans ce que vous dites, vous devez trouver une solution avec les partenaires sociaux. Et je suis pour que ce dialogue continue parce que ce retrouver dans une deuxième grève après les élections, on risque de saborder complètement l’année scolaire et il ne me semble pas une bonne chose que nous soyons encore entrain de mettre ces gosses (élève Ndlr) à la maison encore pour des jours et des jours. Donc je le dis et je le répète, je suis pour qu’on discute avec les syndicalistes pour qu’on trouve une solution »
Il convient tout de même de rappeler que dans un récent communiqué, le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation menace de prendre des mesures administratives contre tout enseignant qui suivrait un mot d’ordre de grève déclenché par une personne exclue officiellement du SLECG.
A Barry pour Guineemonde.com
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