Le principal déclencheur de la Grève des enseignants Aboucar Soumah a enfin mis fin au « chaos » qui minait le système éducatif Guinéen depuis le 13 novembre 2017. Une suspension de la grève pour deux mois communiqué ce jeudi 07 décembre 2017 à l’issus d’une rencontre que Soumah a eu avec sa base au siège du SLECG à Donka.
Il faut rappeler que le gouvernement guinéen ne s’est pas fatigué de traiter cette grève de sauvage et illégale depuis son déclenchement. Certains ont même traité le secrétaire général adjoint du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée de « rebelle ». Le président de la république le président Alpha Condé avait largement affiché sa volonté de ne pas négocier avec les syndicalistes grévistes.
Le peuple de Guinée est passé par tous les états pendant la période de cette grève. Les médias ont été interdits de passer la voix de Soumah. On se souvient de la fermeture de la radio BTA FF de Labé et le brouillage des ondes de la radio et TV Gangan pour avoir donné la parole à l’homme le plus célèbre de cette période de grève.
Au lieu de tenter la négociation avec le seul homme qu’apparemment, écoutait les enseignants à la base, le gouvernement a préféré tenter l’impossible solution de ne pas négocier et inciter aux retour des enseignants dans les salles de classe sous peine même de se voir sanctionner.
C’est finalement « une négociation » qui a réussi à lever la grève pour une période de deux mois. Une négociation mener par le premier imam et l’archevêque de Conakry qui ont décidé de sortir le « rebelle » de l’ombre, lui faire des propositions et obtenir une issue favorable. Le gouvernement ne veut pas reconnaître avoir envoyé ces religieux négocier alors que les propos tenus par Soumah ce matin à Dixinn laisse paraître le contraire « Les religieux, accompagnés des coordinations régionales du Mandingue et de la Basse Guinée, ont rencontré le Président de la République. Il leur aurait dit qu’il est derrière eux. Donc nous aussi, nous sommes derrière eux et on va leur donner au moins deux mois pour voir le résultat», a lancé Aboubacar Soumah.
Le président Alpha Condé à t-il donc compris finalement que ce « rebelle » est le seul écouté par les enseignants guinéens qui voient en lui le porte-parole idéal et le défenseur réel de leurs causes. Car malgré toutes les tentatives de le discréditer au sein-même du SLECG ou certains de ses collaborateur comme Mansa Doumbouya commençait à le lâcher, Soumah a continué d’être maître de la situation.
On rappelle malheureusement que cette grève a causé la mort de deux jeunes adolescents, une fille de dix ans violée par un enseignant profitant de la débandade et de nombreux dégâts matériels. Le gouvernement ne devrait-il pas négocier avec les syndicalistes grévistes avant tout cela? En tout cas les religieux et les coordinations régionales l’ont vite compris.
A Barry pour Guineemonde.com