Absent du pays depuis mars dernier, le député de l’UMP Guinée, Boubacar Siddighy Diallo a regagné la capitale guinéenne ce vendredi 14 août 2020. Il a été accueilli à l’aéroport international de Gbéssia par certains responsables de sa formation politique et de ses alliés.
C’est un président de l’UMP Guinée souriant, avec une voix aussi audible comme d’habitude qui s’est prêté aux questions des journalistes à l’atterrissage de l’avion Air France bord duquel il est arrivé.
Dans son intervention, Boubacar Siddighy Diallo a tout d’abord rappelé les motifs de son voyage à l’étranger à l’approche du double scrutin législatif du 22 mars dernier.
“ À la veille des élections législatives, notre alliance s’était donné pour objectif de conquérir un large possible de l’électorat. Donc moi je devrais faire l’étape Europe et revenir après faire les élections. À mon arrivée là-bas, ça coïncidé à cette crise sanitaire. Mais comme notre système est décentralisée, ça n’a pas empêché qu’on obtienne ce score record qu’on a eu. Nous avons aussi profité pour faire une tournée parce qu’il y a l’enchaînement des élections présidentielles” a expliqué le député de l’UMP Guinée.
Étant membre fondateur du Cercle des Acteurs pour le République ( le CAR), Le député Boubacar Siddighy a rappelé que cette coalition de partis politiques a été formé pour participer aux élections nationales qui sont organisés dans le pays.
“Donc là je reviens pour qu’on puisse mettre en place une nouvelle stratégie. Le CAR a été créé c’est competir aux élections nationales. Maintenant la stratégie viendra à chaque étape et on va se réunir pour discuter de nos objectifs. C’est ce que nous devons faire. On va optimiser nos forces et dans les 48 heures on va se retrouver pour définir nos stratégies et nous irons aux élections ” a renchéri le député.
S’exprimant sur la convention du RPG arc en ciel qui a désigné Alpha Condé comme candidat à l’élection présidentielle prochaine, le président de l’UMP Guinée estime qu’il est du droit de toute entité politique de faire sa convention pour désigner son candidat.
Cependant “ il y a des institutions dans notre pays qui sont habilitées à valider toute candidature. Si celles-ci entérinent la candidature de Pau ou Pierre, alors on va boxer contre Paul ou Pierre.” affirme-t-il.
Pour lui, la candidature de l’actuel président n’est pas le débat qu’il faut entretenir. “Alpha Condé n’est pas une matrice. S’il est légalement établi que sa candidature est valide et la nôtre est aussi valide, on va compétir avec lui. Il n’y a qu’une Guinée, une seule loi ou une seule Constitution. Si elle est devenue possible pour Alpha Condé d’être candidat, alors elle est poir tous les guinéens établis dans le pays. Ce débat il faut le clore maintenant ”, estime le député de l’UMP en parlant de cette affaire de troisième mandat.
Parlant des préparatifs de l’organisation de l’élection présidentielle par la commission électorale nationale indépendante, l’opposant n’a pas manqué de tacler ses anciens alliés de l’opposition particulièrement l’UFDG et l’UFR qu’il accuse d’avoir voulu toujours écarter les petits partis lors de prise des décisions importantes.
“Il y a toujours ce jeu de nos anciens aînés ( nos opposants politiques). Ce sont eux qui fixent le quota. Ce n’est pas comme on nous le fait croire. Ce sont eux qui montent pour espérer angloutir tous les petits partis. C’est qui s’est passé aux élections législatives. Ils ont monté et il se trouvait que tout le monde était prêt. Ils sont pas partis et nous nous y sommes allés. C’est pourquoi aujourd’hui la question de la candidature d’Alpha Condé ne se pose pas. Tous les acteurs sont dans le processus. Je vous rappelle que la CENI est gérée par trois partis contrairement à l’esprit de la loi. Il s’agit de l’UFDG, UFR et le RPG arc-en-ciel. Donc ce qui veut dire que même les partis qui posent des préalables sont en train de conduire le processus électoral en cours. Alors, tout le monde ira. Je vois pas de contradiction” pense le chef de file de l’UMP Guinée.
Amadou Diallo pour guineemonde.com
