Comment aider la guinée à avoir une bonne politique dans la gouvernance foncière. La question est au cœur d’une rencontre ce mercredi 04 avril 2018 à Conakry. Elle réunit des acteurs de la société civile guinéenne, des acteurs du monde paysan guinéens et maliens mais aussi des cadres de l’administration.
Ces acteurs de la société civile guinéenne et ceux du monde paysan s’inquiètent de la dégradation de l’environnement, de l’occupation anarchique des terres et du tarissement des rivières et des fleuves de la guinée. Se prononçant sur le sujet, Moussa Para Diallo, le président de la fédération nationale des associations paysannes de guinée se dit préoccupé par cette situation ‘’ cette dégradation de l’environnement est inquiétante. On ne peut pas vivre sans eau. D’habitude dès le mois de mars les premières pluies tombent en guinée, au mois d’avril on sème le maïs. Mais avec le changement climatique, tout a changé‘’ souligne-t-il avant d’ajouter qu’il existe des endroits en guinée où on trouve plus de l’eau’’ il est arrivé à Mali yembérin qu’on creuse un forage de 130 mètres de profondeur sans trouver une goutte d’eau. L’eau et la terre, des denrées indispensables pour la vie posent problème en guinée’’ relève-t-il
Pour trouver une solution à ce problème, les participants à cette rencontre sur la gouvernance foncière applicable à la terre, aux pêches et aux forêts vont réfléchir et rédiger un plan de gestion foncière fiable et accepté de tous.
Présente à cette rencontre, la ministre de l’agriculture Mariam Camara a fait remarquer que le gouvernement guinéen a au cours d’une enquête, décelé des anomalies dans ce secteur. ‘’ Nous avons constaté la colonisation des terres agricoles par l’urbanisation sauvage et incontrôlé, donc il est nécessaire de procéder à une réelle délimitation des terres en fonction de leur usage‘’ lâche la ministre.
Au mali par exemple, les acteurs de la société civile ont commencé cette lutte depuis 1999. C’est en 2017 qu’ils ont réussi à faire voter une loi relative à une bonne gestion foncière. La Guinée est le seul pays membre de l’OMVS qui n’a pas une charte sur la gouvernance foncière. Une raison de plus pour que ce projet aboutisse pour le bonheur des guinéens.
Oury Saran Baldé pour Guineemonde.com