Le forum national des Etats généraux des droits de l’Homme a pris fin ce vendredi, 22 juin 2018 à Conakry. Durant ces 72heures de rencontre et d’échanges, il a été question de la mise en oeuvre d’une élaboration de la lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme en Guinée.
Le coût total de ce projet s’élève à 2 millions 300.000 euros sur 18 mois qui sera financé par l’Union européenne et mis en oeuvre par Search For Common Ground, sous l’égide du ministère de la citoyenneté et de la paix.
Au cours de ces trois jours de réflexion sur les violations de droits humains, des panélistes composés des acteurs de la société civile, hommes politiques, militants des droits de l’Homme ont échangé sur quatres principaux axes a dit le général du département de la citoyenneté. Il s’agit donc de l’éducation de base et l’information instructive de chacun s’est imposée comme la priorité numéro un.
Ensuite, de parachever la pleine réalisation de l’ensemble des droits civils et politiques, tels que précisés dans la Constitution guinéenne et parmi ceux-ci « une attention particulière sera accordée aux droits à la sécurité et à la justice, le droit à la vie et à l’intégrité physique et morale, la liberté de la presse, le droit de vote, et le droit de manifestation et d’association ».
Aussi, la troisième priorité concerne directement la vie de chaque guinéen et guinéenne. C’est-à-dire, l’amélioration des conditions et du cadre de vie de chaque guinéen. Il conviendra dans les prochaines années de s’assurer (et des mécanismes seront mis en place) que chacun a accès à l’alimentation, à l’eau potable, à l’assainissement, à des soins de santé, à un travail respectueux de sa dignité. Et que chacun voit son cadre de vie préservé (tel est le sens du droit à un environnement sain et durable), a souligné Alhousseine Thiam.
Enfin, le dernier axe ou la quatrième priorité, les panélistes se sont aussi penchés sur un cas particulier. Celui relatif aux populations et personnes les plus vulnérables.
« Combattre fermement toute inégalité et discrimination quelles qu’elles soient. Nous devons absolument faire une place pour les femmes dans les lieux du pouvoir, mais également veiller à ce que leur maison, leur lieu de travail ne se transforment pas en champs de bataille permanent« , continue M.Thiam. « Nos enfants doivent bénéficier de la meilleure protection, dans les familles mais aussi à l’école, dans la rue, dans les centres de santé, devant les tribunaux. Nous serons amenés à l’avenir à aider nos jeunes à s’inscrire dans notre société pour ne pas en faire des victimes de trafiquants qui leur promettent une vie meilleure ailleurs » a-t-il ajouté.
Comment procéder à la mise en place du projet de la lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’Homme? Dans le discours de Gassama Diaby qui a été lu par le sécrétaire général de son departement, il a précisé qu’une petite équipe du ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté le finalisera au cours d’une retraite de six jours. La seconde étape, ledit projet de lettre sera présenté très prochainement en Conseil des Ministres.
Également, « un Comité de suivi de la lettre sera mis en place afin de permettre un suivi strict de la mise en œuvre des actions prévues »
,dit M. Thiam.
Une fois adoptée, cette lettre sera largement diffusée sur l’ensemble du territoire. Des séances de vulgarisation se tiendront dans l’ensemble des préfectures du pays.
« Nous appelons chacun et chacune, membres des administrations, des institutions, des organisations et associations de la société civile, journaliste à vous tenir prêt pour relayer le plus largement possible la lettre » A t-il conclu.
Siddy Koundara Diallo pour guineemonde.com