Les enseignants loyalistes auront résistés jusqu’au bout. Mais dans la journée du mercredi 21 février 2018, les derniers points sont tombés l’un après l’autre.
La grogne a débuté à la garnison scolaire Morifindjan Diabaté avant de se propager au camp 3 avril et autres. Des pierres mitrailleuses et des cailloux sol-art ont été lancés contre les positions des forces du régime qui ont fini par céder après plusieurs accrochages.
Des témoins parlent notamment de combat de rue au quartier Météo où tard la journée, les dernières poches de résistances qui subsistaient ont cédé. A ce jour, l’aéroport international Kankan Nabaya est fermé au trafic, tout comme le port en eau profonde sur le Milo. Des bateaux en provenance ou en partance pour Bamako ont été
arraisonnés par des hommes de Soumah. La radio rurale diffuse de la musique avec des slogans « camarde,salut ! ».
Des drones ont pilonné toute la nuit, le siège de la DPE (direction préfectorale de l’éducation) et IRE (inspection régionale de l’éducation). Les populations inquiètes au départ, ont repris leurs activités dans le calme suite aux appels des Soumahistes.
On est sans nouvelle du préfet Aziz Diop et du gouverneur Mohamed qui a été Gharé selon des sources non officielles dans un camp en périphérie de la ville. Depuis la prise de Siguiri, frontalière avec le Mali, tous les regards étaient tournés vers Kankan.
Les généraux Sy Savané, Amara Balato Keïta et Louis Mbemba Soumah fidèles parmi les fidèles du régime se sont réfugiés dans un mutisme total. Leur adversaire direct, le rebelle Aboubacar Soumah se déclare satisfait de la tournure des événements.
Pour l’heure, le régime Condé ne semble pas vouloir négocier malgré la perte d’une importante ville garnison comme Kankan.
Depuis le Nabaya Mamadou Samba Sow, envoyé spatial