Les journalistes guinéens continuent d’être la cible de personnes qui souhaitent mettre fin à leurs jours. Après l’attaque contre Moussa Moise Sylla d’Espace FM et Aboubacar Sank Diallo de Star 21 Tv, c’est au tour de l’administrateur général du site d’information depecheguinee.com de vivre le calvaire de voir sa vie et celles de toute sa famille gravement menacées.
En effet dans cette nuit de mercredi 31 janvier à jeudi 01 février 2018, des personnes armées ont tenté de rentrer dans le domicile du journaliste Abdoul Latif Diallo à Lambanyi Kinifi. Ils ont tiré de façon nourri une dizaine de balles au portail du journaliste tentant sans aucun doute d’accéder à son domicile pour mettre fin à ses jours comme nous l’a confié la victime elle-même » C’est un peu tard dans la nuit, j’étais couché avec ma famille et nous avons entendu des tirs. Mais on s’est tout de suite rendu compte que c’était chez nous vu que les tir étaient très fort. Je me suis rendu compte que ces personnes qui m’avait menacé sont venu mettre à exécution leur menace. Les tirs étaient très nourris et toute ma famille a commencé à avoir une grande peur. Je le suis assis au salon et j’ai commencé à réciter la fatiyah car je me disais que c’était fini pour moi et pour ma famille. Mais Dieu merci les tirs se sont arrêtés et quelques temps après on a su qu’ils sont parti. On s’est rendu compte qu’une balle a traversé la vitre de la fenêtre et endommagé mon réfrigérateur. Heureusement personne n’a été blessé » a confié à Guineemonde.com Abdoul Latif avec une voix teintée de crainte.
Il convient de rappeler que le journaliste avait déjà commencé à recevoir des menaces de personnes inconnues samedi dernier 27 janvier 2018. Ces dernières lui reprochaient d’avoir traité des sujets dérangeants pour eux dans son médium d’information et promis de le tuer avec toute sa famille « Ils m’avaient envoyé déjà des menaces avec un numéro inconnu menaçant de me tuer, de tuer ma femme, mes enfants et même mes frères. Ils disaient savoir tout de moi. Le lieu où je loge, ou je travaille et ou mes frères travaillent. Mais ils n’ont pas dit clairement lesquels de mes articles les ont dérangés. J’appelle l’Etat à nous protéger de ces dangers qu’on cour au quotidien »
Décidément, les journalistes guinéens commencent à en déranger beaucoup. Et le pire dans cette situation, c’est que les responsables de ces actes d’un autre siècle s’en tirent facilement et sont très rarement inquiétés. C’est à se demander le rôle réel de nos forces de sécurité.
Quelques images de la menace et de l’attaque
A Barry pour Guineemonde.com
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