KINDIA : Des journalistes outillés sur les techniques de déconstruction des rumeurs en période de crise sanitaire

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Search for Common Ground a organisé un atelier d’échanges à l’endroit des radios partenaires sur la gestion des rumeurs en période de crise sanitaire. C’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Appui à la gestion des rumeurs, diffusion d’informations fiables et au renforcement de la cohésion sociale en Guinée dans le contexte de la réponse à la Covid-19 et Ebola » financé par l’Union Européenne et mis en œuvre en collaboration avec l’ANSS.

Cet atelier s’est tenu du 16 au 18 juin 2021 à Kindia et a réuni une vingtaine de journalistes venus de 8 localités cibles du projet. Il s’agit de Labé, Pita, Kankan, Siguiri, N’zérékoré, Beyla et Conakry. L’objectif est de permettre à ces journalistes de mieux s’impliquer, via la production d’émissions interactives, dans la déconstruction des rumeurs autour de la Covid-19 et de la maladie à virus Ebola.

 ‘’Les rumeurs, doivent être traités efficacement pour limiter la propagation des maladies, et réduire la stigmatisation des personnes guéries ainsi que pour prévenir les conflits qui en résultent souvent. Pour pallier ces situations, j’encourage Search For Common Ground à renforcer d’avantage son approche entre population et les acteurs en charge de la lutte contre la Covid en mettant à contribution les médias guinéens pour atteindre cet objectif combien difficile mais noble’’. Affirme Balla Condé, Secrétaire Général des Collectivités Décentralisées à la préfecture qui a procédé au lancement officiel des travaux en présence de la Direction préfectorale de la santé. 

Il est important de parvenir à une gestion efficace des rumeurs. L’organisation des émissions interactives est donc un moyen pour atténuer les rumeurs et parvenir à leur déconstruction en diffusant des informations fiables. En l’absence d’informations crédibles et fiables, surtout dans un contexte socio-politique fortement pollué, les rumeurs constituent un risque aussi bien pour la réponse à la Covid et Ebola que pour la dynamique des conflits existants.

Connaissant le rôle des médias dans la préparation et la réponse aux urgences de santé publique, leur implication reste fondamentale dans la gestion des rumeurs. Lors de ces échanges, la stratégie de l’Agence nationale de la sécurité Sanitaire (ANSS) a largement été expliquée aux journalistes en vue d’une appropriation de cette dernière. Cette stratégie repose sur la mobilisation de la presse et des agents communautaires en vue de sensibiliser la population à adhérer aux directives édictées par l’ANSS aux dires de Sekou Oumar Magassouba, chargé à la mobilisation de l’ANSS  ’Cet atelier vient à point nommé dans la mesure où l’une des stratégies phare de la riposte à la pandémie de la Covid 19 aujourd’hui est la vaccination. Et autour de cette campagne de vaccination, il y a assez de rumeurs qui circulent et si ces rumeurs ne sont pas identifier à temps ensuite déconstruit, il nous sera très difficile de mobiliser la population en faveur de la vaccination’’

Durant ces trois jours d’atelier, quatre thématiques étaient au centre des échanges, à savoir :

-la communication sur les risques qui met un accent particulier sur les comportements à adopter par les communautés en période de crise sanitaire. 

– le Fact-Checking, qui invite les hommes de médias à vérifier la source de toute information avant sa diffusion.

-La communication pour le changement sociale et de comportement qui demande d’associer la population à tous les niveaux aux différentes initiatives pour une induction progressive du changement.

– Et les techniques de production des émissions participatives pour rappeler aux journalistes les qualités et techniques à mettre en avant pour la réalisation d’émissions de qualité.

En ce qui concerne le module sur le  Fact-checking, Thierno Amadou Kolié Diallo, journaliste à Espace Zaly nous a confié ceci ‘’Certes nous savons qu’il y a des fausses informations qui circulent en longueur de journée mais savoir comment les déconstruire est une première expérience pour moi’’

Le dernier jour de l’atelier a été consacré à des exercices pratiques où les journalistes ont été amenés à identifiés des sujets et à faire des simulations d’émissions interactives.

‘’ Dans ce dernier exercice, j’ai appris davantage sur les étapes de préparation d’une émission interactive en santé. Cela m’aidera énormément dans mes productions. Il était important pour moi de participer à cet atelier parce que j’ai appris beaucoup de choses en terme de gestion des rumeurs où la responsabilité du journaliste prime toujours.’’, a laissé entendre Fatou Kébé, Journaliste à Djoma Médias

Au sortir de cet atelier, 40 émissions interactives seront réalisées par 8 radios partenaires du projet sur cinq mois, dont une émission par radio et par moi. Ces radios sont : Djoma FM et FIM FM (Conakry), Espace Kankan et Milo Siguri (Haute Guinée), BTA FM et Radio Rurale de Pita (Moyenne Guinée), Espace Kankan et la Radio Rurale de Beyla (Région Forestière). 

A rappeler que ces trois jours d’échanges ont été co-facilités par certaines organisations partenaires à savoir ANSS, Breakthrough ACTION, Zéro Pauvre Afrique et ABLOGUI.

QUELQUES PHOTOS DE L’ACTIVITÉ

               

Boubacar Diallo pour Guineemonde

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