La grève des enseignants maintenue, des syndicalistes arrêtés. Une semaine compliquée s’annonce à Conakry

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La semaine dernière, la capitale guinéenne à connue plusieurs points chauds du fait des élèves qui ont investi les rues pour réclamer les enseignants dans les salles de classe. Sur la route le prince (Coza et Bembeto), l’autoroute Fidel Castro (Matoto, Dabomdi et Bonfi) et même à Taouyah, les élèves ont barré les routes, jeté des pierres et ont été pourchassés par les forces de sécurité par endroit.

Cette situation a rendu difficile les déplacements des citoyens et perturbé leurs activités. Et pourtant le scénario risque fortement de se prolonger sur cette semaine du lundi 20 novembre 2017. Car aucune solution n’a pu être trouvée par le ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation Ibrahima Kalil Konaté.

Au sein même du syndicat libre des enseignants et chercheur de Guinée (SLEG), c’est la confusion totale. Les uns appellent à poursuivre la grève tandis que d’autres appellent à ignorer le mot d’ordre de grève et à réinvestir les salles de classe. Les enseignants à la base, eux semblent avoir choisi leurs camps. Ils préfèrent rester à la maison pendant que les élèves réclament la poursuite des cours et une année scolaire stable.

C’est donc pour ne pas arranger les choses qu’on apprend ce dimanche 19 novembre 2017, l’arrestation par la gendarmerie nationale de 4 syndicalistes (Fode Abass Camara, Amara Mansa Doumbouya, Aboubacar Kaba et Ibrahima Sory Touré). Les syndicalistes accusent Hadja Rabiatou Serah Diallo présidente du conseil économique et sociale et le conseiller juridique du CES d’avoir facilité ces arrestations en invitant à une réunion dans la soirée du samedi 18 novembre 2017. Accusations rejetées en bloc par l’ancienne « star » des syndicalistes guinéens.

Une chose reste sûre, cette nouvelle semaine risque d’être mouvementée si les choses restent ainsi. Le ministre de l’enseignement pré universitaire à intérêt a vite trouver une solution avant que cette situation ne dégénère à l’image de la grève des enseignants du mois de février dernier. Elle avait causé au moins 5 morts et coûté son poste au ministre de l’enseignement pré universitaire d’alors, Dr Ibrahima Kourouma.

A Barry pour guineemonde.com

 

 

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