➢ La détermination du caractère raisonnable du nombre de représentants au CNT ne repose pas UNIQUEMENT sur le critère du RAPPORT entre le nombre général de partis politiques et le nombre des représentants leur ayant été réservés ;
➢ Elle peut et peut-être qu’elle DEVRAIT être calculée au regard du RAPPORT entre le NOMBRE DE MEMBRES DU CNT et le nombre de représentants de partis politiques compte tenu de la diversité des associations et organisations agréées (les associations n’ayant pas seulement un caractère politique) et autres entités de caractère non associatif mais dignes de représentation dans un contexte transitoire.
➢ En outre, la seule création d’un parti politique ne lui confère pas plus de légitimité qu’une organisation religieuse ou une association de femmes ;
➢ Car la différence tient simplement à l’objet de l’association : l’une ayant un caractère politique, l’autre, un caractère apolitique;
➢ La légitimité d’un parti politique et même d’une association ou organisation de caractère politique résulte ainsi moins de sa seule création et son agrément que dans les actions et surtout l’adhésion que celles-ci suscite.
➢ Enfin, à titre empirique, la vie politique guinéenne a pu nous enseigner que les dirigeants peuvent déployer des moyens (financiers surtout) pour détourner les représentants des partis politiques dans certaines institutions au point où ces partis ne reconnaissaient plus leurs représentants qui ne manquaient pas d’arguments juridiques pour drôlement s’émanciper de la tutelle de leurs mandants.
➢ Telles sont des raisons pour lesquelles je crois que les partis politiques –acteurs absolument essentiels au regard de leur vocation – dans cette transition devraient peut-être davantage s’entendre sur le choix de personnalités éminemment représentatives et difficilement corruptibles dans l’exercice de leurs missions de caractère parlementaire (qui intégrera la défense des perceptions convergentes des partis).
Jean Paul KOTEMBEDOUNO