Présidentielle du 18 octobre : l’Alliance pour le renouveau National se retire et explique les raisons

0

Au cours d’une conférence qu’il a animée ce mardi 8 septembre, le président du parti Alliance pour le renouveau national a justifié les raisons qui ont amené sa formation politique à boycotter l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

L’alliance pour le renouveau national a mobilisé l’ensemble de ses militants pour leur expliquer le choix de ne pas aller à l’élection présidentielle prochaine. Dans un discours d’une vingtaine de minutes, le député et président de l’ARN est allé droit au but. Pour lui, il est de question que son parti se porte candidat à un scrutin où l’actuel président Alpha Condé est compétiteur.

« Nous avons dit depuis les élections législatives du 22 mars 2020, que nous devons aller aux élections présidentielles et que je devrais être le candidat de l’ANR pour les élections présidentielles de 2020, et que le moment venu, je fais la passe de service avec monsieur le président sortant, que je voudrais bien nommer M. Alpha Condé. Mais aujourd’hui, nous nous sommes rendus compte des réalités de notre pays et que, une coalition était opportune pour que nous pussions aller à la conquête de ce pouvoir présidentiel. C’est à cette raison que nous avons créé la coalition patriotique pour fin de désigner un candidat unique pour représenter aux élections présidentielles du 18 octobre 2020 » a d’abord rappelé le député M. Pépé Koulémou.

Poursuivant, « nous nous sommes rendus compte que M. Alpha Condé qui ne devrait pas être candidat, à notre entendement l’est aujourd’hui puisqu’il a fait acte de candidature. Nous avons cru bon compte tenu du fait que la loi sous l’égide de laquelle il a été élu, qui fixait le mandat de président de la république à 5 ans, renouvelable une fois, (const. du 7 mai 2010), nous nous rendons compte aujourd’hui, que cette constitution qui est applicable à ses deux mandats, reste encore en vigueur.
Mais aujourd’hui nous voyons que c’est le contraire qui se produit sur le terrain guinéen. Nous nous rendons compte que la constitution bien ou mal votée du 22 mars 2020 qui envisage désormais le mandat du président désormais à 6 ans, renouvelable une fois, cette constitution à notre entendement n’est pas applicable à la mandature de monsieur Alpha Condé. C’est au futur qui sera élu qu’elle est applicable pour remplacer Alpha Condé dont le second et dernier mandat arrive à son terme » a précisé le député uninominal.

Désormais que l’alliance a su que le président Alpha Condé a fait acte de candidature car ayant déjà versé sa caution et déposé sa candidature, là C’est un problème estime-t-il.« Pendant que nous sommes opposés au troisième mandat, faut-il aller aux élections avec le président sortant, faut-il aller dans la même course que lui alors que nous protestons et disons qu’il n’a pas le droit en raison que son second et dernier mandat arrive à sa fin ? 

Aller à ces élections c’est comme si on lui faisait comprendre qu’il a la possibilité et le droit d’être candidat, pour une éventualité d’un troisième mandat. C’est pourquoi nous avons tenu des réunions au niveau de notre coalition pour dire, puisque nous sommes contre le troisième mandat et que le président n’a pas le droit de se porter candidat, aller à l’élection avec lui c’est si comme on était en train de l’ovationner son troisième mandat. Donc nous avons pensé et cru bon de nous retirer de cette course électorale présidentielle » a-t-il ajouté.

Pour le président de l’ARN, les deux quinquennats d’Alpha Condé sont médiocres. Parce que sa gouvernance n’a pas réussi à apporter un changement positif à la vie des guinéens. Prenant exemple sur le travaux publics (routes), de l’énergie et de l’hydraulique, bref, dans les secteurs primaires n’a pratiquement pas réussi, selon son analyse. Tout en ajoutant que le RPG arc-en-ciel devrait plutôt trouver un remplaçant pour ce futur scrutin

En plus du boycott, le député et président de l’alliance pour le renouveau national (ARN) mentionne qu’il ne donnera pas de consigne de vote à ses militants car cela reviendrait à accorder le droit à Alpha Condé d’être candidat.
D’après ses propos, le président Alpha Condé n’a pas soutien dans ses rangs. La preuve en est que même il enregistre des démissions avec le départ de l’ancien député du RPG-arc-en-ciel de Siguiri, Sékou Savané. Et les gens qui courent derrière lui en cette période électorale le font juste à cause de l’argent.

Par ailleurs, M. Pépé Koulémou n’a pas manqué de rappeler que les partis de l’opposition qui sont en train de s’engager à la présidentielle du 18 octobre sont en train, tacitement de légitimer la nouvelle constitution et le troisième mandat.

Amadou Diallo
Pour Guneemonde.com

Share.

Leave A Reply