Au cours d’une conférence ténue ce lundi 21 septembre, le mouvement des jeunes pour l’alternance (MJA) a donné des larges explications sur comment parvenir à l’alternance démocratique en Guinée.
Dans son discours, le président du M.J.A a rappelé brièvement le pourquoi de la création de ce mouvement à un moment crucial où les guinéens s’apprêtent à élire un nouveau président de la république.
Il s’agit premièrement: de la situation actuelle que traverse notre pays (marquée notamment par le manque d’opportunités d’emploi et de perspectives sur place pour nous les jeunes) ;
Deuxièmement : La non atteinte des objectifs que s’étaient fixés certains mouvements de la société civile dans la lutte contre le projet de nouvelle constitution et un troisième mandat dans notre pays.
Et troisièmement : Les conséquences du changement constitutionnel (sur notre présent et notre avenir communs, étant donné que beaucoup de nos camarades n’ont trouvé d’autres choix que de risquer leurs vies dans la traversée du désert et la Méditerranée) a expliqué Mamadou Oury Diallo.
C’est pourquoi donc, « nous avons donc décidé de garder l’espoir ; de ne jamais baisser les bras ; et de participer activement à notre manière à faire en sorte que la Guinée soit une nation démocratique adepte de la bonne gouvernance, et puisse connaître pour la première fois de son histoire une alternance au pouvoir entre un président sortant et un président entrant.
C’est cela notre objectif. Et pour réaliser cet objectif, le MJA entend sensibiliser les électeurs à voter contre un troisième mandat et faire un choix utile et participer à la sécurisation des suffrages des électeurs afin qu’ils ne soient pas falsifiées ou détournés,” a déclaré le président du MJA.
Pour ce faire, «le MJA rassemble en son sein des jeunes engagés et dynamiques de toutes les forces politiques de tous bords, des mouvements et associations de jeunes qui ont décidé d’apporter leur contribution à l’alternance » a-t-il promis.
Poursuivant, le président du MJA estime ne pas comprendre comment un peuple qui n’a pas suffisamment de subsistance, qui est loin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, qui n’a pas d’infrastructures de base à la hauteur des besoins, puisse accepter un troisième mandat ? “Nous disons non et non.”
Chères concitoyennes et concitoyens!
– Allons-nous accepter de rester encore 5 ans sans routes praticables même dans la capitale Conakry ?
– Allons-nous encore accepter de rester 5 ans sans éducation de qualité ?
– Allons-nous accepter de rester 5 ans dans les manifestations de rues ?
– Allons-nous accepter de rester 5 ans sans emploi ?
– Allons-nous accepter de rester 5 ans dans une mauvaise gouvernance ?
– Allons-nous accepter une présidence à vie interroge t-il? La réponse est sans doute non et non.
«C’est pourquoi, notre mouvement national réitère son engagement et réaffirme sa détermination de travailler avec loyauté et beaucoup de dévouement pour l’alternance dans l’intérêt supérieur de la nation.”
Pour lui, depuis son indépendance en 1958, la Guinée a du mal à se relever à cause de l’absence d’une transition pacifique au pouvoir.
«Alors chers jeunes, nous devons prendre notre destin en main. Ensemble, invitons tout le monde à se joindre à nous dans le combat démocratique pour une alternance par les urnes. Car, elle est le seul garant de la stabilité et de la pérennité de l’Etat de droit.
Cette possibilité réside dans l’engagement individuel de tout un chacun.
Nous avons une grande responsabilité dans cette élection, car il nous faut rassembler tous les millions de gens indécis ou totalement désorientés, qui ne croient plus en rien, ni en personne.
MJA
Le MJA est notre mouvement à nous tous. Nous sommes les forces vives de la nation. Nous allons tous nous lever le 18 octobre 2020 pour dire non à un troisième mandat et oui à une alternance démocratique.
Oui, nous pouvons changer le destin de ce pays en un seul jour» croient, Mamadou Oury Diallo avec ses collègues.
Amadou Diallo pour Guineemonde.com
