La ville de Sangarédi vie toujours une situation à risque. Le journaliste Abdoulaye keita joint par nos confrères d’Espace a dépeint un tableau plutôt inquiétant de la situation de cette cité minière où les jeunes sont décidé coute que coute à en découdre.
Ces jeunes, comme ceux de Boké et de Kamsar quelques mois avant, réclament le courant électrique et s’en sont pris dans cette réclamation à plusieurs bâtiments tels que le commissariat de police et de la gendarmerie qu’ils ont vandalisés et incendiés. Des installation même d’une société minière de la zone ont été attaquées et lapidées.
Que ce passent-il enfin?
Pour répondre à cette question, il faut connaitre aussi peu que ce soit le contraste que connait les populations des villes que sont Sangarédi, Kamsar et Boké. La grande majorité des populations de ces zones vivent une frustration au quotidien, causée par la grande différence de confort entre les cités et les autres quartiers populaires.
D’un côté, le courant électrique en permanence, de l’autre l’obscurité presqu’au quotidien. D’un côté les rue bitumées et pavées, de l’autre la poussière et la boue suivant les saisons. D’un côté des travailleurs des usines, de l’autre des chômeurs pour la grande majorité. D’un côté des services sociaux de base garantis, de l’autre plutôt moins. D’un côté une préfecture (BOKE) qui manque presque de tout, de l’autre des sous-préfectures (KAMSAR et SANGAREDI) un peu plus développées.
Voilà certaines situations qui finissent tôt ou tard de faire déborder le vase de colère des jeunes qui n’en peuvent sans doute plus. Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités pour apaiser la situation. Car, aux dires de notre confrère Abdoulaye Keita de la radio Espace Boké, les jeunes de Sangarédi par exemple n’écoutent plus les conseils et les appels au calme de sages et des personnes influentes de la zone.
Une situation plutôt inquiétante quand on sait que la région administrative de Boké n’est pas la seule région minière en république de Guinée. La haute Guinée et la Guinée forestière étant elles aussi des zones qui abritent plusieurs sociétés. La peur de la contagion demeure donc.
A.Barry pour guineemonde.com