L’administrateur général du groupe de presse GANGAN est toujours détenu par les forces de sécurité. De la gendarmerie de Yimbaya, ce dernier a été transféré et se trouve détenu en ce moment même (14h40) au PM3 de Matam. Les journalistes en guise de solidarité se sont donc mobilisés en grand nombre pour se rendre sur les lieux et demander la libération sans délais d’Aboubacar Camara, dont le médium est accusé à tord d’avoir diffusé des éléments annonçant la mort du président Alpha Condé.
Ces patrons de presse et leurs journalistes se sont vus traiter comme des malpropres par des agents de sécurité dénués de tout sens de responsabilité et de savoir vivre dans un pays démocratique.
Des journalistes blessés (une dizaine au moment ou nous postant ceci), des matériels de travail endommagés (caméra et enregistreur), des téléphones perdus, c’est le bilan provisoire de ce comportement incompréhensible des gendarmes du PM3.
Une attitude disproportionnée, surtout que l’élément incriminant la radio Gangan n’annonçait en rien une quelconque mort du président Condé.
L’une des questions qui demeurent donc est de savoir ou est passé le procureur de la république qui ferme les yeux sur cette violation flagrante des droits de l’administrateur général du groupe GANGAN et ceux des journalistes présent au PM3.
Au vu du comportement de ces gendarmes et du silence coupable du procureur de la république sur la détention de notre confrère, on se demande ou en sommes nous dans la reforme des forces de sécurités et de la justice?
Affaire à suivre