L’homme, né il y a une soixantaine d’année dans la cité des fruits de Kindia, qui était adulé et chérit par le peuple de Guinée tout entier il y a quelques mois, semble être au cœur d’un ouragan qui veut l’étouffer et l’emporter. A travers les médias, certaines personnes veulent nous faire croire qu’Antonio Souaré n’est qu’un démon qui a su tirer son épingle du jeu dans l’optique d’engloutir tout ce qui incarne le bien sur son passage. C’est peut-être vrai, c’est peut-être faut. L’homme a surement des défauts car comme on le dit, l’homme parfait n’existe pas.
Mais il y a entre ce qui se dit sans preuves concrètes, et ce qui se vie de façon pratique et quotidienne, un grand fossé que nulle langue, si malveillante soit-elle ne peu mouiller de salive. Je préfère en tant que jeune de Guinée, voire de mes propres yeux qu’entendre de mes propres oreilles de la bouche d’autrui, ce que représente le patron du HOROYA AC, pour une jeunesse qui depuis toujours a été tenu en marge des politiques nationales qui se sont succédées en Guinée depuis la mort du président Sékou Touré.
Sur ce donc, qui est Antonio Souaré? Je tente, moi de répondre à cette question par le dégagement de plusieurs éléments qui pour moi, parle pour lui plus haut que lui-même.
1- Guinée Games: La première fois que j’ai entendu le nom « Antonio Souaré », c’est bien quand on parlait au quartier de ce jeu de hasard sportif « Guinée Games ». Car un bon matin, le nom « Libanais » avait disparu pour faire place à celui d’Antonio. Il n’est un secret pour personne que beaucoup de jeunes sont employé à l’échelle nationale pour gérer ces points de jeu « GG ». Quelqu’un peu-t-il me dire, combien de famille vivent aujourd’hui à travers les gains que récolte leurs proches en jouant à ce jeu qui est pratiquement devenu une occupation quotidienne de personne qui ont même des emplois réguliers mais préfère tenter leur chance avec Guinée Games pour joindre les bouts? Vous me direz qu’Antonio y gagne, mais n’est-ce pas le but de la création d’une entreprise? Combien de jeune ont pu monter des projets si petits soient-ils après avoir comme on le dit à la base « attraper Antonio »?
2- Le Horoya Athlétic Club: Après l’occupation du trône du football africain par le Hafia 77 qui porte pour le moment cette identité d’un football Guinéen fort et gagneur, le Fello s’est aussi essayé sur la scène continentale en 2006 et depuis, plus rien. Le trou noir a caractérisé la présence de la Guinée (surtout les clubs) sur la scène africaine. Puis arriva là encore, Antonio Souaré à la tête du Horoya. L’homme n’a pas lésiné sur les moyens pour afficher son ambition de voir la Guinée revenir au sommet du football. N’est-ce pas son avènement qui a encouragé d’autres personne comme lui d’oser mettre la main à la poche pour prendre d’autres club du pays et relever leur niveau? N’est-ce pas depuis le retour en force du Horoya de par la motivation de son boss que le stade du 28 septembre a commencé à se revoir investir par un public sportif pour une affiche nationale telle HAC vs ASK ? Cela au-delà de propos est un fait indéniable et pratique. Des étrangers, de surcroît des internationaux dans leur pays se sont engagés avec le club de Matam avec fierté. Je parle par exemple du gardien internationale sénégalais KHADIM NDIAYE, titulaire avec sa sélection, qui n’hésite pas à affiché sa fierté de porter le maillot du Horoya AC à quelques mois seulement de la coupe du monde 2018. Le Horoya AC aujourd’hui, met à la disposition du Syli national de Guinée, des jeunes comme Ibrahima Sory Sankhon (Zidane) digne de jouer pour des grands club d’Europe en raison du talent qu’il affiche et la classe qu’il dégage avec le ballon entre les pieds. Ne comptons même pas des joueurs de la sous-région qui acceptent de porter les couleurs des rouge et Blanc, 17 fois champions de Guinée. Si une équipe du pays peut bel et bien dominer l’Afrique actuellement, c’est bien le Horoya version Antonio qui n’est qu’à ses débuts de maturation…
3- Centre Sportif et des Loisirs de YOROKOGUIA: Quoi dire de ce projet ambitieux dans lequel très bientôt, l’Afrique sportive toute entière pourra se mirer. Je n’ose même pas rappeler combien de fois la jeunesse guinéenne, pétri de talent et adoratrice de football, en a rêvé. Un centre de formation pour footballeurs, c’est bien ce que l’Etat guinéen depuis toujours, avec tous ses moyens, tous ses discours d’espoir, n’a pu mettre à disposition de sa jeunesse. Une jeunesse qui souffre depuis toujours de voir ses amis jouir de tel complexe dans la sous-région. Combien de jeunes guinéens ont été naturalisé sénégalais, ivoirien, malien, Sierra Léonais… tout simplement par le fait de passer par les centres de ces pays pour accéder à leur rêve d’être footballeurs professionnels? Combien de talent ont été gâchés dans les rues sous le poids de l’âge et d’un manque de suivi sérieux? Combien? L’histoire non-ingrate retiendra qu’Antonio Souaré aura essayé de prendre sur lui, pour se substituer à l’Etat et réaliser ce rêve de plein de générations à venir. Car, ce premier pas de l’homme à tout faire pour la jeunesse suscitera d’autre pas, d’autres personnes. YOROKOGUI, un chantier d’onze hectares où des merveilles sortent de terre permettra à nos enfants d’avoir à porter de main le rêve de devenir un Samuel Eto’o ou un Didier Drogba ou tout simplement de devenir un NABY KEITA (NK8).
4- CIS médias: Culture, Info, sport, le nom de ce médias en dit long sur la volonté de l’homme d’affaire de faire rayonner le sport guinéen, mais aussi la culture qui souffre de beaucoup de maux en Guinée. Lorsque CIS TV et radio a ouvert ses portes, des dizaines de journalistes sportifs et culturels d’autres médias y ont accouru. Pourquoi selon vous? La réponse est toute simple, c’est un groupe de médias d’Antonio Souaré. Voilà ce que m’a répondu un ami qui y travaille et qui pourtant bossait déjà dans un groupe de médias digne de nom. Mais « avec Antonio, c’est sûr que y a beaucoup d’avenir » me lança-t-il lorsque je lui ai posé la question de son départ à CIS. Il n’a pas fallu longtemps pour commencer à y croire. Lorsque j’ai vu débarquer Aboubacry Bâ, consultant et commentateur sportif à Canal+, cela en a dit long sur la motivation d’Antonio Souaré de faire de CIS média une référence en Afrique. Qui d’autre que lui aurait pu penser à débaucher le sénégalais de Canal+ chevronné et reconnu dans le monde entier? L’expérience d’Aboubacry Bâ, profitera-t-elle à Antonio Souaré lui-même? Je me permets de répondre « Non ». C’est plutôt aux jeunes journalistes guinéens que travaillerons à CIS que cette expérience profitera directement. Tout en soulignant que c’est la Guinée qui gagne à avoir des journalistes sportifs professionnels et qualifiés de par le fait du sérieux que met Antonio dans ses entreprises.
Et ce ne sont là, que certains axes d’intervention du président de la FEGUIFFOT, tant ce qu’il fait de sa poche pour ce pays est difficile à compter. Les joueurs du Syli national en savent quelque chose.
En Guinée, nous avons la fâcheuse tendance, à griller au barbecue tous ceux qui se battent réellement au-delà de leur petites personnes pour venir en aide à ce pays alors qu’il n’y sont pas obligés. Antonio Souaré est-il obliger de combler certaines insuffisances de l’Etat central à servir son peuple et sa jeunesse?
On aime souvent dire que ceux qui ont les moyens n’aident personne. Mais à chaque fois que certains d’entre eux comme Antonio veulent le faire, on leur trouve des masque de diable et on les jette des pierres. Cela dénote du paradoxe reconnu à notre pays sur tous les plans. Un pays extrêmement riche, mais immensément pauvre. Alors aucune communication, surtout sans preuves concrètes, ne saura me faire changer d’avis sur l’homme et la bienfaisance de ses actes surtout pour le football guinéen et la jeunesse de ce pays.
En attendant donc, la preuve du contraire, je dis qu’Antonio Souaré est bien plus proche d’un ANGE que d’un DÉMON.
Par Abdourahmane Barry (622283445) pour Guineemonde.com