Plus de deux milles armes de guerre vendues en Guinée par des trafiquants ont été saisies dans les mains des traficants d’armes par les services de colonel Moussa Tégboro Camara.
C’est ce jeudi 24 mai 2018 que ces trafiquants ont été présentés aux médias dans les locaux des services spéciaux chargés de la lutte contre les crimes organisés.
» Ces armes que vous voyez devant vous c’est des armes qui ont été saisies dans des mains des particuliers. Derrière vous c’est les réçus de vente. Déjà plus de deux milles armes sont vendues à des guinéens,des libanais et surtout des chinois. Ça c’est des armes de guerre et non des armes des chasses. Cela fait Près de deux ans que nous recherchons ce réseau de trafiquants. C’est la semaine dernière nous avons mis mains sur le cerveau de ce réseau. Ces douze à pompe sont extrêmement dangereuses dont la commercialisation,le port et l’importation est réglementé par les articles 848 et 849 du nouveau code pénal guinéen » selon Soropogui Foromo en service au secrétariat général chargé de lutter contre le crime organisé.
Interrogé, salimou Fofana, un des trafiquants interpellé n’a pas nié les faits qui leur sont reprochés.
» C’est à madina que nous gagnons ces armes. Je ne connais pas l’importateur. Si j’en est besoin je vais là-bas je me ravitaille. C’est les nommé Mamadou Lolé, Moussa,Dian etc qui nous ravitaillent. Nous n’avons pas de documents qui nous autorise à vendre ces armes. Moi j’ai commencé cette activité il y a plus de cinq ans et nos clients c’est des patrons des chinois, des libanais et les gens qui font la chasse qui ont besoin de se proteger » a avoué ce trafiquant.
Les responsables de ce service rattaché à la présidence de la république chargé de la lutte contre le crime organisé demandent à tous ceux qui ont acheté ces armes de venir les déposer volontairement à leur niveau, faute de quoi ils promettent de descendre sur le terrain pour démanteler tous ceux qui ont acheté ces armes de guerre.
Suite à cette saisie, l’on se demande comment ces armes ont pu échapper les frontières guinéennes, l’aéoroport et le port autonome de Conakry.
Oury Saran Baldé pour guineemonde.com
